Le vélo sans petite culotte

lundi, septembre 12, 2005

Cause perdue?

I don't know how a society can ever truly recover from a Darfur.
Triste conclusion de Sleepless in Sudan. Elle témoigne de l'histoire de 2 soeurs, veuves toutes les deux, qui vraisemblablement pour des raisons politiques, ont été forcées de quitter les camps de réfugiés pour réintégrer leur village. Seulement, la sécurité n'est toujours pas revenu et elles ont été séquestrées par un groupe d'hommes de la milice qui se sont servi d'elles comme esclaves pendant plusieurs semaines, incluant viols à répétitions. Quand le père des filles qui vivait tout près n'a plus été capable d'endurer les cris de ses enfants, il a tenté de négocier avec les ravisseurs. Ceux-ci l'ont amené dans la hutte et l'ont décapité devant les prisonnières. Elles ont été relâchées peu après. Elles sont enceintes.

Le billet de Sleepless est particulièrement émouvant dans les détails qu'elle donne de la réaction de son collègue soudanais qui est avec elle au moment du récit des deux soeurs.
To see an African man cry in public is a rare phenomenon to start off with. To see him cry for the sake of a virtual stranger was even more shocking.

On a la rentrée télé qui retient l'attention (Julie vs Guy), de pauvres réfugiés dans un pays riche et un 11 septembre qui occupent nos médias. La distance et l'indifférence nous font cependant vite oublier des coins du monde qui vivent l'horreur quotidiennement depuis des générations. Avec l'explosion des moyens de communications, nous n'avons plus l'excuse d'ignorance des générations précédentes.