Le vélo sans petite culotte

lundi, septembre 11, 2006

Émilie

Ce matin dans le métro, entouré d'étrangers pressés, mes yeux se sont emplis d'eau. Hier matin, 8h55, le téléphone; au bout du fil ma cousine en larmes: "Émilie Mondor est morte!" Je ne connaissais pas personnelement Émilie. Ma cousine oui. Il y quelques semaines Émilie avait d'ailleurs dit à ma cousinne qu'elle était une inspiration pour elle! L'Olympienne s'inspirait de la mère de famille, enseignante, nouvelle quarantenaire qui trouve le temps de courir des marathons. Je comprenais la fierté de ma cousine et j'en prenais un peu pour moi. Moi aussi je dois combiner boulot, famille et entraînement. Et une quarantaine qui approche à grand pas. Émilie m'avait déjà séduit depuis une chronique de Foglia où elle disait qu'à choisir entre être championne du monde et ne plus jamais courir, ou courir jusqu'à sa mort sans devenir championne, elle choisirait la deuxième option. Ce qui la mettait en quelque sorte à mon niveau. En disant à ma cousine s'inspirer d'elle, elle confirme cette position. Émilie Mondor est comme nous, une trippeuse de course à pied qui était tout simplement très très très douée et qui mettait toutes ses énergies dans son entraînement. Elle était un peu porteuse de notre jeunesse passée et de notre talent médiocre; on se dit "Si je pouvais faire ça à temps plein, et si j'avais juste un peu plus de talents..." Elle avait tout ça et plus encore, et elle en tirait tout le jus possible.

Ce matin dans le métro, entouré d'étrangers pressés, j'ai lu le message de Foglia à Émilie et mes yeux se sont emplis d'eau.

1 Comments:

  • Merci Hugo, cousine Julie xxx.

    By Anonymous Anonyme, at 6:24 p.m.  

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