Le vélo sans petite culotte

vendredi, juillet 21, 2006

Le show de Landis

Tout un show de l'ami Floyd! Il semble que les Européens vont encore manger leurs bas cette année. Un autre Amerloque leur chiperait la couronne. Après une journée catastrophique, le sympathique Américain (on ne disait pas ça de l'autre), a ébahi tout le monde hier.

Le mois passé il y avait un très bon article sur Landis dans Outside; à lire. J'aime bien cet extrait:
"Everybody wants to say, 'I couldn't win because of this or that,' " he says. "To my way of thinking, it doesn't matter if your goddamn head fell off or your legs exploded. If you didn't make it, you didn't make it. One excuse is as good as another."

Landis takes a sip and leans forward in his chair. "There's only one rule: The guy who trains the hardest, the most, wins. Period. Because you won't die. Even though you feel like you'll die, you don't actually die. Like when you're training, you can always do one more. Always. As tired as you might think you are, you can always, always do one more."

Z-Man rouses, concerned. "I hope some 16-year-old doesn't read this and then go kill himself on the bike," he says.

"That was what I did," Landis says, not missing a beat. "I read something like that, and I trained like that, and, yeah, I was pretty damn depressed for a while. Then it got better."

So there's no such thing as overtraining?

"If you overtrained, it means that you didn't train hard enough to handle that level of training," Landis says, his fingertip rapping the table for emphasis. "So you weren't overtrained; you were actually undertrained to begin with. So there's the rule again: The guy who trains the hardest, the most, wins."


mise à jour Je viens de voir que Foglia est disponible en ligne avec un premier paragraphe qui montre que Landis a de la suite dans les idées et ne se cherchait pas d'excuses!
On ne s'en doutait pas, mais il y a de la dynamite dans ce mennonite. Et comment nous en serions-nous douté mercredi soir, en l'entendant nous dire avec un filet de voix: j'ai craqué, juste au moment où il ne fallait pas. Je ne serai même pas dans les 10 premiers à Paris. Il était détruit, atterré, c'est pourtant avec une dignité qu'on voit à peu d'athlètes dans la défaite qu'il a refusé toutes les excuses que nous lui tendions. Une fringale?

Non, pas une fringale.

La hanche?

Rien à voir avec la hanche (il doit se faire poser une hanche en plastique comme un petit vieux à l'automne).

J'ai craqué, il n'y a pas d'autre explication.


Yes! Foglia en a vu d'autres et pourtant:
J'ai vécu des grands moments dans le Tour de France depuis 20 ans, mais comme celui d'hier, jamais. Jamais vu un mort se relever et enlever le Tour de France. Landis ne l'a pas encore gagné, mais il en est à nouveau le grand favori. Ce n'est plus un Tour de France de transition, mais de transmutation. Il y a au moins un mutant dedans.